La Coalition canadienne de la santé pleure la perte de Frances Arbour
Frances Arbour, ancienne employée de la Coalition canadienne de la santé, est décédée à Ottawa. Elle avait 82 ans. Mme Arbour est décrite comme une « défenseure formidable et enthousiaste ».
Michael McBane, ancien coordonnateur national de la Coalition canadienne de la santé, a travaillé avec Mme Arbour pendant plusieurs années. Il nous dit : « C’était un honneur de travailler avec Frances, que je connaissais grâce à son travail international exceptionnel sur les droits de l’homme en Amérique latine dans les années 1970 et 1980. Elle a apporté à la Coalition canadienne de la santé le même engagement en faveur de la justice sociale et de la défense de la dignité humaine ».

« Frances a joué un rôle dont on entend peu parler en soutenant Shirley Douglas comme porte-parole de la Coalition. Son tact et sa diplomatie ont été essentiels pour garder les membres de la coalition unis. Il était agréable de travailler avec Frances et elle avait un grand sens de l’humour. Elle nous manquera », a ajouté M. McBane.

Mme Arbour a accompagné Shirley Douglas, porte-parole de la Coalition canadienne de la santé, lorsqu’elle a reçu l’Ordre du Canada en 2003. De gauche à droite : Brad Duplisea, Shirley Douglas, Frances Arbour, Kathleen Connors, Kiefer Sutherland et Michael McBane.
Pauline Worsfold, inf. et ancienne présidente de la Coalition canadienne de la santé, se souvient de Mme Arbour comme « d’une militante qui a jeté les bases de la Coalition canadienne de la santé. Elle avait un comportement calme, mais ferme lorsqu’elle parlait de politique, de stratégie et des prochaines étapes pour la CCS. Elle aimait son travail et nous l’avons adorée en retour ».
Pour Mary Boyd, présidente de PEI Health Coalition, « Frances Arbour a eu un impact positif sur tout ce qu’elle a touché grâce à ses compétences discrètes et à son sens de la justice. Elle a apporté ces dons et une liste remarquable de réalisations à la Coalition canadienne de la santé ».
« Frances croyait vraiment qu’il fallait dire la vérité à ceux qui étaient au pouvoir et elle n’hésitait pas à agir en conséquence. Son influence a été renforcée par la théologie de la libération, les enseignements de justice sociale du Concile Vatican II et les méthodes de conscientisation du grand éducateur brésilien Paulo Freire. Quand elle a démissionné pour cause de maladie, nous avons tous ressenti sa perte comme nous la ressentons maintenant avec son départ final », a ajouté Mme Boyd.
Mme Arbour a travaillé avec Development and Peace et a fait du bénévolat avec le Latin American Working Group (LAWG). Elle a soutenu les réfugiés à la Maison d’accueil de Toronto, au Inter-Church Committee on Chile et au Inter-Church Committee on Human Rights in Latin America (ICCHRLA). Elle a consacré des décennies à la solidarité avec les peuples de l’Amérique latine, organisant des délégations d’enquête en Amérique centrale et des tournées de conférences de visiteurs au Canada.
En 1988, Mme Arbour est devenue conseillère pour le Guatemala auprès du Project Counselling Service for Refugees. Sa famille vivait au Costa Rica pour des raisons de sécurité, alors qu’elle voyageait pour travailler au Guatemala et au Mexique. Collaborant avec OXFAM et le Comité des droits de l’homme de l’archevêché, elle s’est concentrée sur la solidarité avec les paysannes et les femmes mayas déplacées. Comme l’indique son avis de décès, « Frances remarquait les progrès des femmes, des besoins pratiques à l’autonomisation, en parlant dans la même voix qu’elles, en renforçant leurs organisations de femmes et en les amenant à devenir des agentes de leur propre développement ».
À son retour au Canada, Mme Arbour a travaillé pendant plusieurs années avec la Coalition canadienne de la santé, alors qu’elle était basée au Congrès du travail du Canada. Plus tard, elle a participé à un suivi appuyé par l’Église à la Commission royale sur les peuples autochtones, notamment sur la question des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées.
Mme Arbour faisait partie d’un programme de lutte contre la pandémie reliant les étudiants-athlètes de l’Université Carleton et les adultes plus âgés de son foyer de soins de longue durée. Son entrevue de 2020 à CBC a contribué à rehausser le profil de ces programmes intergénérationnels qui traitent de l’isolement des résidents de soins de longue durée.
Le mari de Mme Arbour, Robert (Bob) Carty, est décédé avant elle et elle laisse dans le deuil son fils Michael Carty (Daniel).
Les funérailles de Mme Arbour auront lieu le 9 mai à 13 h à l’église de l’Ascension, 253, promenade Écho, à Ottawa. Des dons à la mémoire de Mme Arbour peuvent être faits aux Missionnaires de Notre-Dame, à Inter Pares, à Amnistie internationale Canada ou à Oxfam Canada.
La Coalition canadienne de la santé présente ses plus sincères condoléances à la famille et aux amis de Mme Arbour.
