Les chercheurs expliqueront la menace croissante de l’investissement privé dans les soins de santé au Canada
Rien n’empêche les sociétés d’investissement privé de profiter de la prestation des soins de santé au Canada.
Une société d’investissement privé tire de l’argent de 53 salles d’opération dans six provinces du Canada. Kensington Capital Partners, par l’intermédiaire de sa filiale Clearpoint Health Network, possède les centres chirurgicaux à but lucratif. Une enquête menée par CBC à Toronto en 2023 a révélé que le gouvernement de l’Ontario avait payé les installations de Clearpoint beaucoup plus cher pour les interventions publiques dans leur centre que dans les hôpitaux publics.
Les chercheurs qui étudient le phénomène signalent des résultats négatifs sur la santé des patients et des coûts plus élevés pour le système. Apprenez-en davantage sur la façon dont les sociétés d’investissement privé s’infiltrent dans le système de soins de santé du Canada et sur ce qui peut être fait lors d’une table ronde de recherche sur la profitabilité des soins de santé au Canada qui aura lieu en octobre.
La table ronde de recherche d’une journée à l’Université d’Ottawa, le 23 octobre, est organisée par la Coalition canadienne de la santé et le Centre de droit, de politique et d’éthique de la santé de l’Université d’Ottawa.
La table ronde de recherche comprendra un groupe d’experts se composant des chercheurs les plus éminents du pays en matière de financiarisation des soins de santé. Les places sont limitées et nous vous encourageons à vous inscrire à l’avance.
Matthew Tracey, Edward Xie et Susan Braedley prendront la parole lors de cette table ronde.
Tracey est infirmier autorisé et doctorant à l’Institut de politique, de gestion et d’évaluation de la santé de l’Université de Toronto. Tracey fait partie des chercheurs qui examinent les acteurs financiers du système de soins de santé au Canada.
« Les preuves démontrent généralement que les services de santé acquis par des acteurs financiers ont des coûts de service plus élevés, des taux plus élevés d’effets indésirables et des notes de qualité moins bonnes par rapport aux services non acquis. De plus, les cas de fermeture de services et de faillite ont soulevé des préoccupations quant à la stabilité des systèmes financiarisés », note Tracey.
Tracey discutera des tendances en matière d’investissement privé et d’acquisition de capital-risque dans le domaine des soins de santé et des défis posés en matière de gouvernance. Il discutera des options pour aborder la financiarisation des systèmes de santé canadiens.
Edward Xie, urgentologue et clinicien chercheur au Réseau universitaire de santé, se joint à Tracey. Dr Xie est également professeur adjoint au Département de médecine familiale et de médecine communautaire de l’Université de Toronto et candidat au doctorat en recherche sur les systèmes de santé.
Dr Xie discutera de la position de Médecins canadiens pour le régime public quant à l’investissement privé dans les soins de santé canadiens. L’organisme Médecins canadiens pour le régime public s’oppose à ce que les sociétés d’investissement privées fournissent des soins de santé médicalement nécessaires financés par l’État.
Partout dans le monde, les sociétés d’investissement privé s’approprient de plus en plus le secteur des soins de santé, y compris au Canada. Dr Xie examinera comment ces sociétés influencent le comportement des cliniciens et les résultats sur la santé des patients.
Susan Braedley, professeure à l’École de travail social et à l’Institut d’économie politique de l’Université Carleton, fait également partie du groupe d’experts. Chercheuse en soins de longue durée, elle est co-éditrice avec Pat Armstrong du livre de 2023, Care Homes in a Turbulent Era : Do They Have a Future?
Braedley examinera la propriété à but lucratif dans les soins de longue durée et ce que cela signifie pour la responsabilisation, la transparence et la surveillance publique. Elle s’inspirera d’exemples de cas en Ontario. Elle proposera des solutions de rechange en matière de politiques pour répondre aux préoccupations à court et à plus long terme.

Les prochains articles du blog présenteront d’autres chercheurs qui participeront à la table ronde sur la recherche de cette année.


